Star Realms
par Darwin Kastle
(2018)
Résumé : Star Realms est un jeu de deck-building tactique dans lequel vous développerez votre flotte de vaisseaux pour éroder l’Influence de votre adversaire. Lorsque l’Influence de l’adversaire tombe à 0, vous gagnez la partie.
Avis : Ce n’est pas le premier jeu à utiliser la mécanique du deckbuilding. Mais il constitue une excellente porte d’entrée pour tous les autres jeux utilisant cette mécanique. Mais qu’est-ce que le deckbuilding ?
Le principe de base consiste à améliorer son paquet de cartes (ou deck) personnel au fur et à mesure de la partie (chacun des joueurs commence avec les mêmes cartes assez faibles). Grâce aux ressources générées par les cartes jouées (5 à chaque tour), le joueur va acheter de nouvelles cartes (pour construire et améliorer son « deck »), en piocher davantage ou créer toutes sortes d’effets dépendants des cartes. Lorsque la pioche d’un joueur est vide, il mélange sa défausse de cartes pour créer une nouvelle pioche.
Dans Star Realms, le jeu alterne ainsi entre chaque joueur, jusqu’à ce que la condition de victoire soit remplie : réduire l’Influence de l’adversaire à 0.
Le jeu est intrinsèquement nerveux, et peut devenir très rapide avec des joueurs aguerris. Connaître les cartes est un grand plus, car chacune d’entre elles peut se combiner avec d’autres (certaines combinaisons sont plus efficaces que d’autres), provoquant des effets de chaînes qui peuvent être dévastateurs.
Star Realms est devenu un classique du jeu à deux, même si certains lui reprochent une part trop grande laissée à l’aléatoire de la pioche des cartes. Mais les probabilités de sortie des cartes fait partie des éléments à prendre en compte durant la partie.
A retrouver en section Ludothèque, Jeux de société à la cote 371 +10
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Le démon de la colline aux loups
par Dimitri Rouchon-Borie
(2021)
Résumé : Un homme se retrouve en prison. Brutalisé dans sa mémoire et dans sa chair, il décide avant de mourir de nous livrer le récit de son destin.
Écrit dans un élan vertigineux, porté par une langue aussi fulgurante que bienveillante, Le Démon de la Colline aux Loups raconte un être, son enfance perdue, sa vie emplie de violence, de douleur et de rage, d’amour et de passion, de moments de lumière… Il dit sa solitude, immense, la condition humaine.
Le Démon de la Colline aux Loups est un premier roman. C’est surtout un flot ininterrompu d’images et de sensations, un texte étourdissant, une révélation littéraire.
Avis : Une claque, je me suis prise une claque en lisant ce livre. Au début, un peu rebutée par l’écriture « maladroite », je suis finalement rentrée très vite dans ce livre pour ne plus lâcher avant la fin. L’écriture est âpre, décousue, l’histoire violente comme les violences subies par le narrateur qui ne connaîtra son prénom qu’après quelques années d’existence. L’auteur, journaliste, a réussi à magistralement donner voix à Duke, un sans voix qui, se sentant mourir, a décidé de raconter sa triste vie.
A retrouver en section Adultes, Romans à la cote R ROU 0308 D
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L’année où je suis devenue ado
par Nora Dasnes
(2021)
Résumé : « Cher journal, au secours !
Depuis que je suis en 5e, mes meilleures amies se détestent. Maintenant que Linnéa sort avec Martin, elle évite de jouer avec Bao et moi. Soi-disant c’est pas mature ! Bao est hyper en colère. Moi… je ne sais pas. Entre leurs disputes, je deviens quoi ? Et qu’est-ce que ça veut dire, être mature ? C’est ça, être cool ? Comment on fait, pour tomber amoureuse ?
Mariam la nouvelle, est au-dessus de tout ça, elle… »
Avis 1: J’ai vraiment adoré. Le format est génial : entre la BD, le journal intime, des échanges de textos et de magnifiques illustrations. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est combien cette BD sonne juste. On est vraiment dans les problèmes d’une pré-ado qui alterne entre l’envie de faire des cabanes dans les bois et d’essayer son premier soutien.
Avis 2: Mais quel bonbon !
Ce roman graphique se mue en journal intime d’une fille de 12 ans. Ce moment tangible où l’on passe de fillette à ado, rempli de questions sur la vie, la coolitude, le make-up, les ami.e.s, la musique, les parents et l’amour.
Loin d’être clichée et gnangnan, cette bd propose un autre point de vue sur l’homosexualité : fini les ados dépressifs, mal dans leur peau et entourage archaïque. Ici, les affres du cœur sont les mêmes que l’on flash sur un garçon ou sur une fille. Les amis et les parents accompagnent et soutiennent.
En un mot, c’est d’une banalité effrayante (Enfin, telle qu’on aimerait qu’elle soit fin 2021).
À lire, à faire lire, à laisser trainer sur la table.
